Les appareils de bronzage artificiel émettent, via des lampes, des rayons ultraviolets (UV) artificiels. Ces UV permettent une stimulation de la mélanine (pigment donnant la coloration à la peau) et, par conséquent, un bronzage immédiat mais peu durable. Lors d’expositions répétées, il y a activation de la mélanogenèse (synthèse de mélanine) et donc un bronzage retardé et durable.
Les rayons UV émis par les appareils de bronzage sont « aussi nocifs que ceux émis par la lumière solaire à la mi-journée dans les régions tropicales » indique l’OMS.
Les appareils de bronzage sont responsables de 450 000 cas de cancers cutanés non mélanomateux et de plus de 10 000 cas de mélanomes par an, aux États-Unis, en Europe et en Australie (cumulé). Le mélanome est une maladie des mélanocytes (cellules de la peau responsables de sa pigmentation par la sécrétion de mélanine). Il est issu d’une cellule qui se « transforme et se multiplie de façon anarchique » jusqu’à devenir une tumeur cancéreuse. Les cancers cutanés non mélanomateux concernent quant à eux les cellules basales ou squameuses de la peau.
Les appareils de bronzage peuvent également provoquer un vieillissement prématuré de la peau, des « inflammations oculaires », « l’affaiblissement du système immunitaire » etc.
Les cas recensés concernent principalement des femmes. Les risques sont d’autant plus importants que l’utilisation est fréquente.
En 2009, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) (agence spécialisée sur les cancers de l’OMS) a classé les UV émis par les appareils de bronzage comme « cancérogènes ». Afin d’en limiter l’usage et de prévenir les risques associés, différentes solutions ont été adoptées dans les pays. En France, La DGCCRF a établi une réglementation en vue d’une utilisation correcte de ces appareils de bronzage artificiel destinés au public.
Entre autres, parmi ces obligations :
- Mettre à disposition des lunettes pour se protéger les yeux
- Informer le public et l’avertir sur les risques et les précautions à prendre avant exposition.
- Ne pas faire référence à un effet bénéfique pour la santé dans la communication destinée au public.
- Ne pas proposer d’abonnements illimités.
- Etc.
Pour plus d’informations concernant les précautions indispensables : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Bronzage-en-institut